1. |
Heureusement
03:43
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Heureusement
Les vagues une à une infidèles
Lèchent les seins d’Emmanuelle
Et s’en retournent à la banquise
Vers le grand froid qui nous arrive
Heureusement que tu m’aimes
Heureusement
Deux joueurs de tennis-racket
Impudiques autant qu’impubères
Sont des statues d’Apollon Grec
Dans ce dortoir à ciel ouvert
Heureusement que tu m’aimes
Heureusement
D'innombrables perles grises
Collent à ses mollets ses genoux
Je tente un flou
Du bout d’un doigt pinceau
Raté
Je suis un piètre Picasso
Que tu aimes
heureusement
10,15, 20, non
Des centaines
Pire que des bêtes
Des bêtes humaines
Qu’on a entassées ici-même
Pour 40 jours de quarantaine
Avec une croix blanche sur le dos
Comme une équation au tableau
A la gloire des pères de nos pères
Pour le marché pour les affaires
Heureusement que tu m’aimes
Heureusement
Les vagues une à une insoumises
lèchent les seins d’Emmanuelle
Je me demande ce qu’elles se disent
De nos empires de nos emprises
De ces regards au bout desquels
Ne vit plus l’ombre d’un soleil
De ces destins beaux ou cruels
Qui choisit ce qui nous arrive ?
Heureusement que tu m’aimes
Heureusement
Heureusement que tu sais vivre le moment
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2. |
Mon ami
03:41
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Mon Ami
Oh mon ami
Mon frangin mon frère
Oh mon ami
Camarade mon frère
J’entends souvent ta voix
Derrière mon épaule
Ta gueule de bar tabac
Pour planquer ta tendresse
Quand j’ai les yeux qui piquent
Je dis que c’est le froid
Mon plus beau tour de piste
Il est toujours pour toi
Pour Toi mon ami
Mon frangin mon frère
Oh mon ami
Camarade mon frère
Si j’avais des roubignoles
J’irais t’attraper une étoile
Plus haut plus haut tout là-haut
Elle s’rait plus belle que les autres étoiles
C’est pour toi que je chante
Au Ferrande jusqu’à la lie
A la musique et à la poésie
Oh mon ami mon copain
Mon frangin mon frère
Mon dalon mon frère
Camarade mon frère
Ce que tu as
Tu le donnes
Ce que tu peux
Tu le donnes
Ta chemises
Tu la donnes
Jusqu’à la peau
Tu la donnes
Si j’avais des roubignoles
J’irais t’attraper cette étoile
Celle qui bien maligne
Nous a roulés dans la farine
Tout comme la fille du canal
Au final au final
S’est fait la malle
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3. |
A la nuit
05:30
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A la nuit
Je passe te chercher tout à l’heure
Coupe tous les répondeurs
On check ! On roule ! On s’en va !
J’avale un truc et on y va
A la libre vie sans mobile
Après le plein de gazoline.
On check ! On roule ! On s’en va !
J’avale un truc tu sais quoi ?
J’entends déjà les quolibets
Ola que tal les bons à rien ?
Filons vers la nuit sans fin
Je passe te chercher viens
On check ! On roule ! On s’en va !
J’avale un truc et on y va
A la nuit nous aimons
A la nuit nous rêvons
A la nuit nous savons
Qu’à la nuit nous retournerons
Un coupé 70
Est en bas qui t’attend
S’impatiente et rugit
Tu l’entends ?
Sur le capot deux vipères
Excitent les chevaux
D’un dragon rouge sang
Fait pour fendre la nuit
Comme on fait à la chair
Une entaille au couteau
Quelques lettres de braille
Fermées d’un e dans l’o.
Saisis ta chance allez go !
Nous sommes l’erreur de la nuit
Les prédateurs de l’ennui
Les enfants du produit
Sans la puce à l ‘oreille
J’en vois qui montrent les crocs
Attend ! On m’appelle c’est le réseau
T’avales ce truc ?
Non !
On check ! On roule ! On s’en va !
J’avale un truc et on y va
A la nuit nous aimons
A la nuit nous rêvons
A la nuit nous savons
Qu’à la nuit nous retournerons
Par delà les ponts
Plus loin plus profond
Nous irons… Vagabonder
Ce monde là n’est pas fait pour nous
Nous sommes des oiseaux
Nous volons pour protéger la cire
De nos ailes du jour
Vers la nuit qui peut nous offrir
Un labyrinthe géant
Où nous seuls Minotaure
Auront des lieux le plan
A la nuit nous aimons
A la nuit nous tenons
A la nuit nous savons
Qu’à la nuit nous retournerons
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4. |
Le temps fait tout
04:31
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Le temps fait tout
Ce n’était pas un jour frivole
Il était plutôt monotone
Ok c’est bien joli joli
Mais c’est quand même un peu triste l’automne
J’avais remis à plus tard
Les mots gentils à ton égard
Et mon air ahuri du matin
Flottait dans un grand café noir
Puis le hasard s’est invité
Derrière un coup de téléphone
C’est un son bien particulier
Qu’on n’entend juste avant qu’il ne sonne
Il pleuvait des tonnes et des tonnes et des tonnes
Toute une somme tout en somme
Etait là pour ma pomme
Elle s’est pendue à mon cou
M’a murmuré mon loulou
Ne t’en fais pas
Le temps fait tout
Ne t’en fais pas le temps fait tout
Arraisonnera ton bateau fou qui traîne
Dans ses mailles un loup
Ne t’en fais pas le temps fait tout
Tu resteras le capitaine et nous
passerons les remous
Ce n’est que l’histoire ordinaire
De ce qu’on a et que l’on perd
De nos excuses maladroites
A nos ratés qui nous rattrapent
Ce serait le bonheur amnésique
J’aimerais me souvenir de rien
Que mes jours soient tous un peu pareils
Et surtout faire la nique au destin
Mais il pleuvait des tonnes et des tonnes et des tonnes
Toute une somme tout en somme
Etait là pour ma pomme
Et je pleuvais des cordes et des cordes et des hordes
Barbares carnivores du dedans du dehors
Je suis le roi des éléphants
Fier vaniteux et arrogant
Mais lentement j’ai vacillé
Sur la femme araignée
Je sais marché contre le vent
Le corps et la tête en avant
Mais être fort n’est pas suffisant
La vie m’a fait un croche pied
Je suis tombé
Elle s’est pendue à mon coup
M’a murmuré mon loulou
Ne t’en fais pas le temps fait tout
Ne t’en fais pas le temps fait tout
Arraisonnera ton bateau fou qui traîne
Dans ses mailles un loup
Ne t’en fais pas le temps fait tout
Tu resteras le capitaine et nous
Passerons les remous
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5. |
Comédie
04:33
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Comédie
Si j’aime aller le soir là-bas ?
La réponse me semble évidente
Dans ce costume qui me va
Et cette coiffure qui me vante
Je chavire, chaloupe, me tords et tangue
Au rouge carmin de ta corolle
J’ai dans le ventre un rossignol
Pour la première bouche venue
Mais ce grand italien avec sa chanson tendre
Comme s’il voulait me prendre
ton cœur entre les mains
Sur le vernis salé
Ou glissent mes yeux d’enfant
Mes mains adoubées
Par ton corps de diamant
J’y joue la comédie
La comédie
je la joue bien tu sais
Je tapisse mon drame d’un grand fond d’alcool
Gardez chez vous
Au vent vos amours mortes
Gardons pour nous
Ce que jeunesse emporte
J’adore aller le soir la-bas
Mais ce grand italien avec sa chanson tendre
Ne songe qu’à me prendre
Ton cœur entre les mains
J’adore aller là-bas
Car le ciel méprisant
Ignore mes yeux d’ivoires
Je suis pas un salopard
La comédie,
Le mensonge et la comédie
Demande à l’italien tiens !
Ce que c’est que la comédie
Demande à l’Italien
Avec sa chanson tendre
A finit par me prendre
Ton cœur entre les mains
j’adore aller là-bas …
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6. |
Les autres
02:28
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Les autres
Nos natures sauvages profondes
Les bêtes fragiles qu’on affectionne
Nous tiennent éloignés du monde
Font de nous ce que nous sommes
De nos plein gré à la dérive
Dans le courant des inconnus
Sache que quoi qu’il arrive
Nous ne reviendrons plus
Ni courageux ni lâches
C’est aux gens que l’on s’attache
Pour une poignée, pour un homme
Sans retenue
Nous sommes les autres
Des fois y’a cailloux dans la botte
Alors y’a cailloux dans la botte
Mais c’est une histoire à raconter
S’arrêter souffler
A l’autre de quelqu’un
De quoi as-tu besoin ?
Va long et loin
Prends et deviens
Et grands nous en sommes
Nous sommes les autres
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